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chap. xv. — arrivée dans la tribu

peaux. En face de l’entrée était une espèce de trophée de guerre et de chasse, il était formé de deux têtes de buffles, peintes de couleurs éclatantes et surmontées de boucliers, d’arcs, de flèches et de différentes armes.

En entrant dans la hutte, le chef me fit signe de m’asseoir sur une natte qui était réservée aux étrangers, et il se plaça vis-à-vis de moi sur une espèce de tabouret.

Alors un vieillard vint avec le calumet de paix[1], l’alluma, le présenta au chef, et ensuite se retira près de la porte.

L’Indien après avoir tiré quelques bouffées de tabac, me passa le calumet, et lorsque je l’eus imité, il fit un signe au vieux sauvage, qui semblait remplir les fonctions d’un héraut.

Celui-ci monta vers le haut du wigwam et sortit la tête par l’ouverture qui servait à laisser pénétrer le jour. Là, avec une force de poumons qui devait s’entendre d’un bout du village à l’autre, il répéta ce que le chef lui dictait et convoqua les guerriers et les vieillards au conseil.

Peu de temps après, les Indiens commencèrent à entrer un à un comme ils étaient appelés ou annoncés ; ils soulevaient la peau de

  1. Sorte de pipe.