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chap. xiv. — les bisons.

exercés. Cette masse énorme de métal se prolongeait pendant douze ou quinze kilomètres et faisant un pli assez brusque, elle s’infléchissait et disparaissait sous le sol où elle s’enfonçait.

La présence de ces mines, dont Lewis m’avait parlé et que je reconnus d’après la description qu’il m’en avait faite, m’indiquait que j’étais sur une des branches du Missouri et par conséquent en bon chemin pour arriver au but de mon voyage.

Je continuai à côtoyer la rivière, examinant avec curiosité les merveilles de cette riche contrée.

Je pensais à cet inépuisable magasin du métal le plus utile à l’homme civilisé, magasin que la nature prévoyante a placé dans un riche et fertile pays au milieu de mines immenses de charbon de terre qui forment le fond des vallées qui bordent le Missouri.

N’est-ce pas le pronostic certain de la future splendeur de ces vastes régions de l’Ouest, qui n’attendent que l’intelligence et le travail de l’homme pour sortir de leur état sauvage, aujourd’hui riches de poésie et de grandeur, mais pauvres de produits utiles à l’humanité et voyant leur vigueur naturelle ne profiter à personne ?