Page:Faucon - Le petit trappeur, 1875.djvu/128

Cette page a été validée par deux contributeurs.
108
chap. xii. — la vallée.

et l’intelligence qui président à leurs constructions. Les pilotis qui supportaient leurs cabanes avaient plus de trois mètres de long et étaient en outre profondément enfoncés dans la terre. Ils étaient reliés ensemble par des branches et des pieux enlacés, fortement cimentés par un mortier composé de sable, de terre glaise et de pierres. Quelques-uns des troncs d’arbres qui avaient servi à construire la digue étaient gros comme le corps d’un homme, d’autres étaient parfaitement équarris. L’ensemble de la construction, perpendiculaire en aval de la rivière, était au contraire incliné en talus en amont, de manière à offrir une base résistante à la pression de l’eau, pression qui devenait de moins en moins grande en se rapprochant de la surface en même temps que la digue avait moins d’épaisseur à son sommet.

Il faut dire aussi que les sables et la vase charriés par les eaux contribuaient à établir ce talus en amont du barrage en s’agglomérant continuellement contre cet obstacle.

Après avoir satisfait ma curiosité et avoir passé quelques heures en observation, je continuai mon excursion et je rentrai à mon campement très-content de ma journée.