CHAPITRE XII
la vallée. — les castors.
e pensai ensuite à me faire un arc et des flèches,
car tout à l’entour de moi, le gibier abondait et les oiseaux voltigeaient par bandes innombrables,
sans que je pusse me procurer une
autre nourriture que des racines et des fruits
sans saveur. Après beaucoup d’efforts, je parvins
à me fabriquer un arc avec un morceau de liane ;
d’un tendon de bison, je fis une corde, puis je
coupai de jeunes roseaux qui me servirent de flèches ;
je les armai avec de fortes épines d’acacia
que je fixai au bout avec des fibres d’agavé. Pour
les diriger dans leur course, j’attachai par le
même moyen des plumes que les oiseaux avaient
perdues en voltigeant de branche en branche,
et qui jonchaient la terre.
J’éprouvai un vif moment de satisfaction quand je me vis en possession d’une arme qui non-seulement me permettait de pourvoir à ma sub-