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chap. xi. — le canot.

ensuite avec un énorme paquet d’herbes sèches que je déposai entre trois grosses branches. Ce fut mon lit pour cette nuit, et je m’endormis profondément après m’être recommandé à Celui qui veillait si providentiellement sur moi.

Le lendemain en me réveillant j’étais raide de froid, et ce ne fut qu’après m’être étiré les membres, que je pus descendre de l’arbre. J’allai de suite me plonger dans le ruisseau, puis les rayons du soleil qui montait à l’horizon, achevèrent de me rendre un peu de vigueur.

Je me remis à l’ouvrage avec ardeur. La peau du bison était encore un peu humide de la rosée, mais le soleil et le vent l’eurent bientôt séchée sans lui ôter de sa souplesse.

Je m’occupai d’abord de me tailler des mocassins, car les miens étaient dans un piteux état et mes pieds étaient presque nus. Après quelques tâtonnements, je finis par en confectionner une paire assez solide pour suffire à une longue marche.

Je coupai ensuite le restant de la peau de manière à former une espèce de blouse à trois ouvertures, une pour la tête, deux pour les bras.

Mais il fallait coudre les morceaux et je cherchai longtemps comment je pourrais suppléer