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évasion.

je les vis passer et repasser en me cherchant dans toutes les directions, je sentis mon cœur défaillir.

À la fin cependant ils se lassèrent de leur recherche et je commençais à reprendre un peu d’espoir, lorsqu’une horrible idée se présenta à ma pensée. J’avais peur qu’ils ne missent le feu au bois. C’était une source nouvelle d’affreuses appréhensions sous lesquelles je restai plongé jusqu’à la nuit.

N’entendant plus aucun bruit et le profond silence qui régnait me faisant espérer que les Indiens étaient partis, je me hasardai à sortir de ma cachette, et je commençai à nager pendant quelque temps ; lorsque j’eus touché terre, je marchai toute la nuit afin de mettre le plus d’espace possible entre moi et mes dangereux voisins.