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fortifications provisoires qui ferment l’entrée de la ville et sa garita, je n’eus que le temps de lire ces deux phrases de Gustave Aymard, sur lesquelles j’étais tombé par un curieux hasard :

— L’étranger qui arrive à Mexico au coucher du soleil, par la chaussée de l’Est, une des quatre grandes voies qui conduisent à la cité Aztèque, et qui seule aujourd’hui reste isolée au milieu des eaux du lac de Tezcuco sur lequel elle est construite, éprouve, à la vue de cette ville, une émotion étrange dont il ne peut se rendre compte. L’architecture des édifices, les maisons peintes de couleurs claires, les coupoles sans nombre des églises et des couvents qui couvrent, pour ainsi dire, la capitale tout entière de leurs vastes parasols jaunes, bleus ou rouges, dorés par les derniers rayons du soleil à son déclin ; la brise tiède et parfumée du soir, qui arrive comme en se jouant à travers les branches touffues des arbres, tout concourt à donner à Mexico un air tout à fait mauresque qui étonne et séduit à la fois. »