Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 9.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
IV
AVANT-PROPOS.

guerre, sa flèche est le trait ordinaire : où sont les vatsadantas, les oreilles-de-sangliers, les bhindîpâlas, les pattiças, les andjalikas, les bouçoundhis, les nakharas et tant d’autres, dont la seule énumération suffirait à remplir toute une page de leur nomenclature inexpliquée ? Où voit-on représentée cette arme, qu’on nommait les huit chars attelés de huit taureaux[1] ? Rien qui présente à nos yeux un guerrier armé de pied en cap ; rien qui fasse voir un si grand nombre d’armures offensives, étranges, inouïes, particulières à cette contrée, et tant de raffinnements apportés dans l’art indigne de tuer les hommes.

Un dernier mot avant de finir.

Quand je vois au bas des pages du présent volume tant de notes, où la nécessité m’a forcé de recourir à l’édition de Bombay, je ne puis, certes, m’empêcher de regretter mes trois ou quatre premiers volumes, où, trop dévot à mon texte, je cherchais à traduire fidèlement une lettre souvent intraduisible. Mais elles serviront du moins à prouver le désir du mieux, et même le soin, dépourvu de toute ambition, que j’apporte à ce travail, au sommet duquel je suis arrivé enfin ; et maintenant, grâce à Dieu et à vous, mes bienveillants lecteurs, je vais descendre la verdoyante colline !

Hippolyte FAUCHE.
Juilly, de ma tour, le 8 août 1868.
  1. Page 537, stance 797.