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AVANT-PROPOS


Ce neuvième volume est parvenu à sa fin vers l’époque, que nous avions fixée nous-même, le premier d’août, il y aurait donc peu de chose à dire.

Seulement, victime des chaleurs, jeté dans un état, non de souffrance, mais de faiblesse, atteint d’une disette de pensée, ce qui ne nous est pas ordinaire, nous avons dû arrêter ce volume après le vingt-deuxième chapitre du Karna, au numéro 892, avant d’atteindre le chiffre 1,036, comme c’était d’abord notre intention.

On a pu en abuser et détourner peut-être dans les dernières feuilles, sur un ouvrage nouveau venu, les heures du travail, qui nous étaient destinées, lorsqu’il en coûtait à notre langueur de crier pour rappeler à nous l’activité égarée de nos typographes.

Interrompu, sans égard, peut-être sans politesse, au milieu de nos promenades au parc du collège de Juilly, nous tournons avec inquiétude nos yeux sur le volume suivant. Comment traduire ce dixième volume, sans promenades ? Comment traîner tout un hiver ces frimats à la voix rauque, ces vents pluvieux, ces journées si courtes, ces soirées si longues, quand on ne les a point fait précéder de quelque