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VI
À MES LECTEURS.

bienveillance, vos soins protecteurs, sur ce jeune enfant de mes travaux, qui est implumis, comme dirait Virgile, qui ne se soutient pas encore sur ses pieds, et qui fait tomber de son gosier, pour appeler sa nourriture, des sons inarticulés, où l’on ne peut reconnaître les rudiments des chants, qui seront peut-être un jour ceux de la fauvette ou du rossignol.

Vous êtes tous des personnages importants, vous occupez de hautes positions, vous habitez de grandes villes, vos fonctions vous mettent en rapport journalier avec ses principaux habitants. Que chacun de vous emploie donc ses efforts obligeants pour me faire demander par la Bibliothèque publique de sa ville un exemplaire de mon Mahâ-Bhârata. Qu’on s’adresse à moi directement ; évitons les intermédiaires. Je ferai à la cité la remise que l’on accorde aux agents de la librairie : 6 fois 6 font 36 [1]. Quelle ville n’a pas dans son budget cette modique somme à sa disposition ?

Vous savez qu’il me reste 85 exemplaires à placer ; et Dieu veuille qu’il n’y en ait pas davantage par suite du naufrage trop connu de l’un de mes dépositaires !

  1. Les cinq premiers volumes sont estimés cinquante francs dans le catalogue de la Bibliothèque de feu M. Troyer (Voyez page 10 du catalogue extrait de la librairie Maisonneuve).