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VANA-PARVA.

à quelqu’un, lui administrent du poison sous les apparences de racines. 14,661-14,662.

» Les poudres données, qu’un homme s’inocule par sa langue ou sa peau, ne tarderont pas à lui causer la mort : il n’y a pas de doute. 14,663.

» Ces femmes affligent les hommes d’hydropisie : elles leur apportent la blancheur de la peau décolorée, les cheveux gris, l’impuissance, l’idiotisme ; elles les rendent aveugles ou sourds. 14,664.

» Ces femmes criminelles, qui marchent sur les pas du vice, sont les ennemies de leurs époux. Jamais une épouse ne doit, en aucune manière, commettre une chose désagréable à son mari. 14,665.

» Écoute, illustre Satyabhâmâ, dans la vérité, toute la conduite, que j’observe à l’égard des magnanimes fils de Pândou. 14,666.

» Sans cesse mettant de côté l’orgueil, la colère et l’amour, je sers toujours dévotement ces fils de Pândou, qui sont en communauté d’épouse. 14,667.

» Refoulant mon affection, me déposant moi-même en moi-même, pleine d’obéissance, vide d’orgueil, je cherche à connaître la pensée de mes époux. 14,668.

» En doute pour un mot, que j’ai mal prononcé ; malheureuse, parce qu’on me jette un fâcheux regard, ou parce que je reste mal à propos, ou parce que je m’éloigne à contre-temps, ou par le geste, qui gouverne ma volonté,

» Je sers ces héroïques princes majestueux, à la terrible énergie, qui éblouissent les regards, qui ressemblent à Lunus, qui sont égaux à Agni ou au soleil. 14,669-14,670.

» Je n’estime pas un autre homme, qu’il soit Dieu ou