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LE MAHA-BHARATA.

princes de Kourou ; car aucune chose n’égale raflRsctioii et l’amour, que j’ai toujours en toi, seigneur. 359.

» Il ne sied pas, sire, que tes fils, de ton vivant et du vivant même de Bhîshma, se fassent d’aucune manière l’un à l’autre un obstacle. 360.

» Insensé es-tu, sire, toi, qui as accepté cette guerre de toi-même ! Pourquoi n’as-tu pas veillé sur cette horrible calamité au moment qu’elle s’élevait. 361.

» Tu ne brilles pas, rejeton de Kourou, dans la réunion des ascètes par cette conduite, qui ressemble, sire, à celle observée dans une assemblée de voleurs. » 362.

Ensuite, ayant arrêté le roi Douryodhana, Maîtréya, le vénérable rishi, lui dit avec une voix caressante : 863.

» Douryodhana aux longs bras, le plus éloquent des êtres doués de la voix, écoute, homme éminent, je vais dire ce qui est vraiment utile pour toi. 361.

» Ne vexe pas les Pândouides, sire ! Fais ce qui est utile pour toi-même, pour les fils de Pândou, pour les Kourouides et pour le monde. 365.

» Car tous ces princes sont des héros, des guerriers vaillants ; tous ont la vie d’une myriade de grands serpents, tous sont forts avec des corps de diamant. 366.

» Tous observent le vœu de la vérité, tous ont la fierté d’hommes, tous détruisent les ennemis des Dieux, les Rakshasas, qui changent de forme à leur volonté, 367.

» De qui les principaux étaient Hidimba, Vaka et le Démon Kirmîras. Tandis que ces magnanimes couraient d’ici pendant la nuit, Bhima à l’âme terrible, orgueilleux de combats, lui, que sa force rendait le plus distingué entre les vigoureux, se tint, immobile comme une montagne, leur fermant le chemin. 368-369.