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VANA-PARVA.

« Voici Maîtréya, le vénérable anachorète, qui vient, sire, lui dit Vyâsa ; il a vu les cinq frères, fils de Pândou ; et c’est le désir de vous voir, qui l’amène ici. 349.

» Ce grand rishi donnera à ton fils Douryodhana, sire, des lumières conformes à la droite raison pour la paix de cette famille. 350.

» Il dira sans doute, rejeton de Kourou, ce qu’on doit faire ici ; mais, si ton fils néglige de l’accoraplir, il sera maudit par cet homme dans sa colère. » 351.

À ces mots, Vyâsa partit et Maîtréya se montra. Le monarque, accompagné de son fils, reçut respectueusement le vertueux anachorète fatigué, avec l’arghya et les autres cérémonies. Ensuite le fils d’Ambikâ, le roi Dhritarâtsthra lui dit avec modestie : 352-353.

« As-tu fait joyeusement ta route du Kouroudjângaia ? Les cinq frères, héroïques fils de Pândou, sont-ils en bonne santé ? 354.

» Est-ce que les princes de Bharata veulent rester fermes dans le traité ? La fraternité avec les fils de Kourou n’en sera-t-elle point brisée ? » 355.

« Je suis venu du Kouroudjângaia, répondit Maîtréya, en suivant le chemin des tîrthas. J’ai vu dans la forêt Kâmyaka au gré de ma volonté Dharmarâdja, habitant le bois d’anachorète, vêtue de la peau d’antilope, et coiffé de la djatâ. Une foule d’hermites, seigneur, était venu visiter ce magnanime. 356-357.

» Là, j’ai ouï raconter, grand roi, l’égarement de tes fils, le vice sous les formes du jeu, et l’immense danger, qui en était né pour vous. 358.

Alors, je suis venu, conduit par l’envie de voir les