L’auguste Dhritarâshtra à la grande splendeur de s’écrier à sa vue : « Oh ! bonheur ! te voici revenu, prince vertueux. Oh ! bonheur ! tu ne m’avais donc pas oublié, mortel sans péché ! 279-280.
» Maintenant, toujours éveillé, le jour et la nuit, à cause de toi, je vois sans cesse ta charmante personne devant moi ! » 281.
Et d’attirer Vidoura dans son anka et de le baiser sur sa tête : « Pardonne ce qui te fut dit par moi, soupira-t-il, homme pur de toute faute ! » 282.
« J’ai déjà pardonné, sire ! Ta majesté, lui répondit Vidoura, n’est-elle pas la première des personnes, à qui mon respect est dû ? Me voici accouru plein de hâte, ne pensant qu’à jouir de ta vue. 283.
» Il y a des hommes, puissant roi, de qui la pensée est tournée vers le devoir et qui vivent dans la tristesse, plongés dans l’infortune : il ne faut pas mettre ici d’indifférence. 284.
« Les fils de Pândou sont pour toi, puissant Bharatide, au même degré qu’ils sont pour moi ; et c’est cruellement affligée que ma pensée maintenant se reporte vers eux. »
Après cette mutuelle réconciliation, les deux frères à la grande splendeur, Dhritarâshtra et Vidoura, en ressentirent une joie suprême. 286 — 286.
À peine eut-il appris le retour de Vidoura et les caresses, qu’il avait reçues du roi, l’insensé fils de celui-ci fut consumé de chagrins. 287.
Il fit appeler Douççâsana, Karna et le fils de Soubâla ; ensuite l’esprit offusqué par les ténèbres de l’ignorance, ce roi pervers leur tint ce langage : 288.
« Voici revenu le conseiller du sage Dhritarâshtra, le