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VANA-PARVA.

nant Dant cette idée fixe de ton âme dans l’intérêt des Pândouides je pense que tu ne veux pas mon bien. En effet comment pourrais-je sacrifier mon fils à celui de Pândou ? 236.

» Tes fils sans doute sont aussi les miens ; mais Douryodhana est né de mon corps. Quel homme, s’il a considéré que le père et le fils ne sont qu’une seule et même chose, oserait dire : « Abandonne ton corps en faveur d’un autre ? » 237.

» Tu ne me dis rien, qui ne soit à contre-sens, Vidoura ; mais je supporte ton arrogance extrême. Reste, ou va-t-en où bon te semblera. On a beau flatter la courtisane sans mœurs, elle vous abandonne ! » 238.

À ces mots, s’étant levé précipitamment, Dhritarâshtra aussitôt entra dans ses appartements intérieurs. Vidoura eut à peine le temps de lui dire : « Il n’en est pas ainsi ! » et il courut, sire, là où il devait rencontrer les fils de ^ Prithâ. 239.

Ces rejetons de Bharata et de Pândou, ayant pour but d’habiter au milieu des bois, s’avançaient de la rive du Gange, accompagnés de leur suite, vers le Kouroukshétra.

Après qu’ils eurent fait halte près de l’Yamounâ, sur la Driçadvatî, et sur les bords de la Sarasvatî, ils cheminèrent de forêt en forêt sans quitter leur direction à l’occident. 240-241.

Ensuite, sur le rivage de la Sarasvatî, en des plaines et sur une terre sablonneuse, ils virent le bois appelé Kamyaka, cher au peuple des anachorètes. 242.

Là, ces héros, avoisinés des solitaires et consolés par eux, mirent leur habitation dans un bois rempli de volatiles et de quadrupèdes. 243.