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LE MAHA-BHARATA.

fique ombilic, armé duquel le Dieu à l’arc Çârnga terrassa l’orgueil des ennemis des Immortels. 178.

» Dans la saison chaude, tu enlèves par tes rayons la vigueur de tous les animaux et les sucs de toutes les herbes ; ensuite, dans la saison des pluies, tu les verses de nouveau sur la terre. 179.

» De tes rayons, ceux-ci échauffent, il en est qui brûlent ceux-là tonnent sous forme de nuages, les uns éclairent, les autres, dans la saison des pluies, se répandent en averses. 180.

» Ni feu, ni vêtement, ni couverture ne donnent autant de plaisir au monde que tes rayons, si l’on est affligé d’un vent froid. 181.

» Tu illumines de tes rayons la terre et ses treize continents : tu parcours sans compagnie pour le bien des trois mondes ta splendide carrière. 182.

» Si ton lever ne venait apporter ta lumière au monde, ses yeux seraient condamnés à la cécité, et les êtres doués de la raison ne pourraient marcher dans les routes du juste, de l’utile et de l’amour. 183.

» C’est avec l’aide de ta grâce que les castes des brahmes, des kshatryas et des vaiçyas accomplissent les cérémonies, la pénitence, les sacrifices, la prière, les offrandes, l’immolation des animaux et l’entretien du feu sacré. 184.

» Les doctes, qui ont la science des temps, te nomment le commencement et la fin de cette durée, qu’on appelle un jour de Brahma et dont la mesure est égale à un millier d’yougas. 185.

» Tu es le souversain de tous les souverains, celui des Hanous, des enfants de Manon, du monde et des Man-