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LE MAHA-BHARATA.

souvenir de ses parents, la fermeté et l’intelligence ! 160.

L’enfant de Manou, qui, d’une voix pure et dévote, prononce cet éloge du plus grand des Dieux, échappera à l’océan de feux, qui dévore la forêt des chagrins, et verra s’accomplir tous ses vœux suivant les désirs de son âme. 161.

À peine Dhaâumya eut-il parlé en ces termes assortis au temps, Dharmarâdja aux vœux inébranlables, à l’esprit dompté, embrassa d’une volonté pure la plus haute pénitence, et se mit à glorifier l’auteur du jour avec des fleurs, des offrandes et des sacrifices, pour obtenir les faveurs, dont il voulait combler ces brahmes. 162-163.

Les sens réfrénés, plongé dans l’eau, son visage tourné vers le soleil, et n’ayant pour sa nourriture que le souffle du vent, le pieux roi s’absorba dans l’unification en Dieu. Ensuite, la bouche purifiée avec l’eau du Gange, l’une de ses narines close avec l’extrémité du pouce, exempt de souillure, il articula cet éloge d’une voix dévote : 164-165.

« Soleil, tu es l’œil du monde, tu es l’âme de tous les mortels, tu es la matrice de tous les êtres, tu es la règle de quiconque a des affaires. 166.

» Tu es la route de tous les raisonnements de la philosophie Sânkhya, tu es la voie suprême des yogis, tu es la porte, dont la barrière n’est jamais abaissée, tu es le chemin de ceux, qui aspirent à la délivrance. 167.

» C’est toi, qui soutiens le monde ; c’est par toi que le monde est éclairé ; c’est de toi qu’il reçoit la purification ; c’est toi, qui ôte son voile à la fraude. 168.

» Des brahmes, qui ont lu complètement les Védas, se tournent au temps fixé vers toi et ils t’adorent avec des