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VANA-PARVA.

« Telle est donc la voie, où entrent les doctes et les ignorants. Écoute-moi ! Ceux, qui se plaisent à cultiver le suprême devoir, goûtent le bonheur de la délivrance. 119.

» Renonce aux œuvres ! » a dit le Véda. Obéis donc à sa parole ; mais l’orgueil ne doit pas conduire l’homme à l’accomplissement de tous ces devoirs. 120.

» Le sacrifiée, la lecture, l’aumône, la pénitence, la vérité, la patience, la répression des sens, le mépris des richesses, sont les huit branches, dit-on, entre lesquelles se partage le chemin du devoir. 121.

» Dans les anciens temps, les hommes des quatre castes, fermes dans la route du char, qui avait porté leurs ayeux au Swarga, se disaient à l’égard de ces lignes : » Il faut les suivre ! » et l’orgueil n’était pas le stimulant des choses, qu’on avait à faire. 122.

» La route sublime, où roulent les chars des Dieux, fut toujours celle, qu’ont préférée les gens de bien. Quiconque a purifié son âme doit s’engager dans le chemin aux huit branches. 123.

» Bien il advient de son absorption dans la pensée ! Bien il advient de la compression des sens ! Bien il advient de l’excellence dans un vœu ! Bien il advient de la soumission à son guide spirituel ! 124.

» Bien il advient de l’union du corps avec la nourriture ! Bien il advient de prendre en main ses livres ! Bien il advient du renoncement aux œuvres ! Bien il advient d’enchaîner la dissipation de la pensée ! 126.

» Voilà de quelle manière se conduisent les hommes, qui veulent remporter la victoire dans le monde. Passés dans la condition divine, affranchis de la haine et de l’amour, ils obtiennent la souveraine puissance. 126.