la contradiction : ce qui est la bonté eu h(m fait la joie du méchant ! 110.
» Soumis au pouvoir des objets sensuels » esclaves de la passion et de la folie, l’ignorant estime beaucoup, par luxure et par gourmandise » les reliefs des offrandes ti des sacrifices, 111.
» L’homme, frappé par les séductions des objets de nos sens, est entraîné, l’âme égarée, comme le cocher par des chevaux fougueux, excités à coup d’aiguillon. 112.
» Quand les objets sensuels attirent vers eux les cinq organes des sens, l’âme se manifeste aussitôt avec l’amour, dont le germe déjà existait en elle-même. 113.
» D’abord le sens, dont l’âme se porte à savourer les objets agréables, fait sentir son appétit ; ensuite naît la conduite analogue au désir. 114.
» L’amour, né d’une semence de l’âme, le blesse avec les flèches des objets sensuels ; et il tombe dans le feu de la concupiscence, comme le moucheron, qu’attire l’éclat d’une lumière. 115.
» Puis, égarée par la fumée des mets et l’ivresse des amusements au gré de tous ses désirs, plongée dans le plaisir, qui est la source d’une grande folie, l’âme ne se reconnaît plus elle-même. 116.
» Elle subit donc au milieu du monde ioi-bas mainte et mainte renaissance, tournoyant comme un disque de guerre sous l’impulsion des appétits, des couvres et de l’ignorance. 117.
« Elle circule, renaissant mille fois dans les eaux, sur la terre, dans les airs, tantôt dans les brahmes ou les autres castes, tantôt dans les plantes, enfin dans tous les êtres. 118.