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VANA-PARVA.

jets des sens, pourvu qu’ils ne soient pas surtout associés aux vices. Les vertus, qui dérivent de Futile, de l’amour et du juste, sont vantées dans le monde ; celles qui, recommandées par le Véda, se marient aux lois du monde, sont réputées les principales. 31.

» Nous voyons toutes les bonnes qualités réunies en vous ici-même ; et, comme le salut est le but où nous aspirons, notre vœu est d*habiter avec des hommes vertueux. » 32.

Youddhishthira de répondre à ce langage :

« Nous sommes heureux que votre amour et votre pitié pour nous tiennent enchaînés les méchants eux-mêmes ; sujets, qui avez les brahmes à votre tête, vous avez bien défini les vertus. 33.

» Accompagné de mes frères, je vous donne ce conseil à tous ; la tendresse et la compassion pour nous ne doivent pas vous engager à tenir une autre conduite. 34.

» Bhîshma, mon grand-oncle, le roi, Vidoura, ma mère et mes amis habitent pour la plus grande partie dans la ville, qui prit son nom des éléphants. 35.

» Ils sont tous de compagnie troublés par la douleur et le chagrin ; c’est à vous, de tous vos efforts, à les défendre pour l’amour du bien. 36.

» Vous êtes venus loin, retournez-vous-en ; mais cette pensée, que m’inspire la tendresse, à l’égard de mes parents, dont je vous confie le dépôt, vous devez l’accomplir, jurez-le-moi sur cette entrevue. 37.

» Cette chose est placée dans mon cœur comme la plus importante de mes affaires. Si vous l’exécutez, vous m’aurez doimé par elle honneur et satisfaction, » 38.

À cet adieu, que leur adressait le fils d’Yama, les su-