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VANA-PARVA.

maisons, puisque le méchant Douryodhana veut gouverner cet empire, assisté du Soubalide, de Karna et de Douççâsana ! 12-13-14.

» C’en est fait de cette race, et des bonnes mœurs, et du juste, et de l’utile ! D’où le bonheur pourrait-il venir là où un méchant, secondé par des méchants, veut exercer l’empire ? 15.

» Douryodhana est vil, insolent, avide de richesses, sans pitié pour les sujets ; il abandonne ses amis ; il déserte la vertu ; il hait ceux qu’il devrait honorer. 16.

» Là, où Douryodhana est roi, cette terre entière n’existe plus. Eh bien ! allons aussi, tous ! aux lieux où s’en vont les fils de Pândou ! 17.

» Ces princes magnanimes, pleins de miséricorde, remplis de pudeur, couverts de gloire, adonnés à la culture de la vertu et qui ont vaincu les organes des sens, cornai des ennemis ! » 18.

Ce disant, ils se rassemblent, ils suivent tes Pândouides et tous, joignant les paumes de leurs mains aux tempes, ils disaient aux fils de Kountî et aux deux enfants de Mort : 19.

« Où irez-vous, s’il vous plaît, quand vous nous aurez abandonnés, nous laissant l’afliction en partage ? Nous vous suivrons aux lieux où vous irez ! 20.

» Un trouble violent a frappé tous nos esprits à la nouvelle que vos ennemis, bannissant toute pitié, vous avaient déloyalement vaincus. Ne veuillez pas nous abandonner, nous, vos amis dévoués, pleins d’amour, qui mettons notre plaisir en ce qui vous est utile ou agréable ! Sauvez-nous d’une entière destruction dans ce royaume, qui va gouverner le prince des Kourouides. 21-23.