mains la terre pleine de richesses, après qu’il a banni de leurs états les fils de Pândou, pourquoi ta majesté soupire-t-elle dans l’affliction ? » 2674.
« D*où viendrait, fit Dhritarâshtra, la joie à des bommes, qui doivent un jour se trouver en guerre avec les héros Pândouides, vigoureux, ivres de combats ? » 2675.
Sandjaya répondit :
« Cette grande et prochaine guerre, qui doit entraîner la perte des hommes, accompagnés de leurs fils, elle est, sire, ta récompense. 2676.
» En effet, malgré l’opposition de Bhîshma, de Drona et de Vidoura, ton fils Douryodhana sans pudeur, l’âme toute pleine de folie, a dit au fils du cocher Prâtik&mi :
« Amène ici la vertueuse Draâupadl, cette épouse chérie des fils de Pândou ! » 2677-2678.
» Ont-ils décrété la ruine d’un homme, les Dieux lui ravissent l’intelligence, et il voit les adversités ! 2679.
» L’heure venue de la ruine, son esprit se trouble, et la démence, qu’il regarde comme sagesse, ne sort pas de son cœur. 2680.
» Les maux lui paraissent des biens, les biens lui semblent des maux, et son âme se complaît vraiment dans ces idées pour sa ruine. 2681.
» La mort, sans lever son spectre, coupe la vie de tout être animé. Telle est la puissance de la mort qu’elle montre les choses sous un aspect différent. 2682.
» Son approche inspire le trouble, il est horrible, épouvantable ! La vertueuse, la belle Pântchâlî, née dans la race du soleil et qui n’avait pas été conçue au sein d’une femme, on l’a traînée au milieu d’une assemblée ! Quel autre homme qu’un tricheur au jeu aurait pu mépriser,