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LE MAHA-BHARATA.

Dès qu’il eut appris leur conduite merveilleuse et qui dépassait l’humanité, le fils d’Ambikâ, enveloppé dans le chagrin de ses pensées, l’âme inondée de ressentiment, poussant de longs et brûlants soupirs, l’auguste Dhritarâshtra, adressant la parole à son cocher Sandjaya, lui dit : 1967-1968.

« Je ne puis trouver, ni le jour ni la nuit, un moment de tranquillité, cocher, occupé sans cesse de cette conduite mauvaise, épouvantable de mes fils, le résultat du jeu, 1969.

» Et songeant au courage, à la fermeté, à la constance éminente, à l’affection mutuelle et plus qu’humaine de ces frères d’une valeur insoutenable ; 1970.

» À ces vertueux fils des Dieux, qui ont une splendeur égale à celle du roi des Immortels, Nakoula et Sahadéva, les fils attribués à Pândou, ivres dans les combats ; 1971.

» Aux armes solides, aux coups, qui atteignent de loin, aux pensées continuellement portées vers les batailles, à la main prompte, à la colère énergique, impétueux et toujours ensemble. 1972.

» Quand ces deux héros, à la suite de Bhîma et d’Arjouna, se tiendront à la tête de la bataille, courageux comme des lions, difficiles à soutenir comme les deux Açwins, 1973.

» Je ne vois pas, Sandjaya, que je puisse conserver un reste d’armée, car ces deux héros, enfants des Dieux, sont irrésistibles dans les combats. 1974.

» lis ne pardonneront pas les mauvais traitements exercés envers Draâupadî, ces irascibles guerriers, ni les Vrishnides aux grands arcs, ni les Pântchâlains à la grande force. 1976.