» Les flèches, envoyées avec indifférence par le fils de Prithâ à la splendeur sans mesure, consumeraient mes fils ; à plus forte raison, quand elles sont anvenimées par la colère ! 1949.
» Les célestes dards, réjouis par les charmes, envoyés par le bras du Prithide, décochés par son grand arc, pourraient immoler les Dieux mêmes. 1950.
» Quelle chose ne serait pas vaincue par celui, quia pour conseiller, pour défenseur, pour ami Hari-Djanârdana, le protecteur des trois mondes ? 1951.
» Certes ! c’est un fait bien grandement admirable, Sandjaya, qu’Arjouna ait pris à bras-le-corps Mahadéva, comme nous l’avons ouï-dire ; 1952.
» Et ce que dans le Khândava, jadis, exécutèrent Phâlgouna et Damaudara à la face de l’univers entier dans leur alliance avec le Feu ! 1953.
» Mes fils, secondés par les ministres, sont incapables, malgré leur grande vigueur, de résister à Bhîma irrité, au fils de Prithâ et à Krishna l’Yadouide » 1954.
Djanamédjaya dit :
« Il est inutile de redire, anachorète, toutes les plaintes, que soupira le roi Dhritarâshtra, après qu’il eut prononcé l’exil des héros Pândouides ; 1955.
» Et de quelle manière le roi souffrit que Douryodhana, son fils insensé, irritât la colère des fils de Pândou aux grands chars. 1956.
» Il faut nous dire quelle fut la nourriture des Pândouides au milieu des bois : que ta sainteté nous raconte la vie, qu’ils ont traînée dans la forêt. » 1957.
Vaiçampâyana lui répondit :
Ta majesté saura que ces hommes éminents ont nourri