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LE MAHA-BHARATA.

rent alors pour héritage un lieu saint, illustre, sous le nom de Vadari. 1888-1889-1890,

» Ce fut d’abord l’habitation de Vishnou et de Djishnou. De là, ils allèrent sur les bords de la Gangâ, fréquentée des Siddhas et des Tchâranas. 1891.

» Nés là-bas, suivant mon ordre, ces deux êtres à la grande splendeur, à la grande force, y soulageront la terre du fardeau, qui l’oppresse. 1892.

» Car certains Asouras orgueilleux, nommés les Nivâtakavatchas, enivrés des grâces, qu’ils ont reçus, s’y livrent à des actes, qui nous déplaisent. 1893.

» Exaltés par l’orgueil de leur force, ils songent à tuer les Souras, et, pleins des faveurs, qui leur sont accordées, ils ne font nul cas des Dieux. 1894.

» Ces fils de Danou, rejetons formidables, à la grande vigueur, habitent le Pâtala ; et toutes les multitudes des Dieux ne sont pas capables de soutenir la guerre avec eux. 1896.

» Le fortuné Vishnou, le meurtrier de Madhou, est venu sur la terre : c’est le Dieu adorable, Hari, l’Invaincu, nonmé aussi Kapila. 1896.

» C’est lui, seigneur, de qui jadis la seule vue a suffi pour tuer ces magnanimes fossoyeurs des enfers, les fils de Sagara. 1897.

» Lui et le fils de Prithâ, associés dans une vigoureuse bataille, ils doivent exécuter pour nous, ô le plus vertueux des brahmes, un exploit signalé : il n’y a là-dessus aucun doute. 1898.

» Il peut anéantir par sa vue les Asouras et leurs suivants, tous ces Nivâtakavatchas, comme des serpents dans un grand lac. 1899.