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VANA-PARVA.

Un jour, le grand rishi Lomaça vint au palais de Çakra, amené par le désir d’y voir Pourandara. 1879.

Arrivé là, et dès qu’il eut rendu ses hommages au roi des Dieux, le grand anachorète vit le fils de Pândou, qui partageait le siège d’Indra. 1880.

À l’invitation de Çakra, le plus vertueux des brahmes, honoré par les Maharshis, prit place sur un siège haut et vaste. 1881.

À la vue du fils de Prithâ assis dans le trône d’Indra, il eut alors cette pensée : « Conment ce kshatrya, fils de Kountî, a-t-il mérité d’occuper le siège d’Indra ? 1882.

» Quelle bonne œuvre a-t-il faite ? Quels mondes a-t-il conquis, lui, qui est ainsi parvenu à ce siège, auquel sont adressés les hommages des Dieux ? » 1883.

L’époux de Çatchî, Çakra, le meurtrier de Vritra, connut sa pensée et dit à Lomaça, en souriant, ces paroles :

« Bramarshi, écoute ma réponse à ce que tu veux me dire dans ton esprit. Ce guerrier n’est pas seulement un mortel, descendu à la condition humaine. 1884-1885.

» Ce guerrier aux longs bras est mon fils, Mahaarshi, il est né de Kountî ; il est venu ici chercher des armes Quelle autre cause aurait pu l’y conduire ? 1886.

» Oh ! ta grandeur ne peut reconnaître en lui un antique et le plus saint des rishis : écoute de ma bouche, brahme, qui il est et quelles furent ses actions. 1887.

» Il y eut jadis deux rishis très vertueux, Nara et Nârâyana : sache ce que sont Rishîkéça et Dhanandjaya.

Ces rishis Nara et Nârâyana sont renommés dans les trois mondes ; ils sont descendus sur la terre, le séjour des bonnes actions, pour certaine affaire, que ni les Dieux ni les magnanimes rishis ne pouvaient accomplir. Il eu-