Dieux, noble dame. Fais ce qui est agréable à Mahéndra, à moi et à toi-même. 1848.
» Attache un désir, femme ravissante, sur le fils de Prithâ, qui possède la vertu de la générosité et qui est un héros égal à Çakra dans les combats. » C’est de cette manière qu’il a parlé. 1849.
» Ainsi autorisée par ton père, mortel sans péché, c’est pour lui obéir, dompteur des ennemis, que je suis venue ici en ta présence. 1850.
» Mon âme est entraînée par tes qualités ; je suis tombée sous la puissance de l’amour ; et ce plaisir est, héros, ce que je désire depuis long-temps. » 1851.
Dès qu’il eut entendu ces paroles d’elle, Arjouna fut tout rempli de pudeur, et, couvrant ses oreilles de ses mains, lui tint ce langage dans le palais des Dieux : 1852.
« Que tout ce que tu m’as dit, élégante et noble dame, soit toujours difficile à entendre pour moi ; car tu es à mes yeux égale assurément aux épouses de mon père, femme au charmant visage. 1853.
» Tu es, noble dame, ce qu’est la vertueuse Kountî, ce qu’est Indranî-Çatchî : il n’y a pas de doute à faire ici.
» Écoute dans la vérité, illustre femme au sourire pur, quelle cause antérieure me poussa à te regarder manifestement plus que les autres. 1854-1855.
» Voilà, me disais-je, l’heureuse mère de la race de Vasou ! et, dans cette pensée, je t’ai regardée alors de mes yeux tout grands ouverts. 1856.
» Ne veuille pas, noble dame, penser autre chose ; tu es l’Apsara la plus chérie de mon père, et je vois en toi la souche de ma race. » 1857.
« Nous n’avons pas d’époux, fils du roi des Dieux, lui