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VANA-PARVA.

« Va maintenant, envoyé par moi, roi des Gandharvas, trouver Ourvaçî, la plus belle des Apsaras, et qu’elle s’unisse d’amour avec Phâlgouna, le tigre des hommes !

» Il te faut, docile à mes ordres, rendre, grâce à ta science, ce guerrier, qui a reçu mes armes, aussi habile dans le commerce des femmes qu’on lui a fait d’honneur ici. » 1801-1802.

« Soit ! » répondit à ces mots le roi des Gandharvas, qui, ayant reçu les instructions du fils de Vasou, se rendit près de la séduisante Ourvaçî. 1803.

À sa vue, il se fit connaître, et, joyeux, salué par elle d’une bien-venue, assis doucement, il dit en souriant ces mots à elle, doucement assise : 1804.

« Sache que je viens ici, femme charmante, envoyé par l’unique souverain du ciel, qui se félicite de ta bienveillance ; 1805.

» Lui, qui est célèbre parmi les Dieux et les hommes pour ses qualités naturelles, sa fortune, son caractère, sa beauté, ses vœux et la répression des sens ; 1806.

» Lui, qui est vanté pour la force, estimé pour la valeur ; lui, qui est plein d’audace, radieux, environné de splendeur, patient et libre d’envie ; 1807.

» Lui, qui a lu les quatre Védas, les Oupanishads, les Védângas et les cinq Tantras, qui est doué d’intelligence, d’obéissance à l’égard de son gourou, et qui est la substance des huit qualités. 1808.

» Ce Maghavat, l’unique protecteur du Tridiva et duquel on vante la continence, la politesse, les fils et la jeunesse ; 1800.

» Lui, qui n’est pas un glorieux, qui se plait à rendre l’honneur, qui a pour but de grandes choses et parle à