Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
VANA-PARVA.

» Çà et là, j’ai savouré tes fruits embaumés ; j’ai bu dans ces cours d’eau parfumés, qui sortent de ton corps, dans ces ondes de tes ruisseaux, qu’il faut boire comme l’ambroisie. Tel qu’un enfant est couché doucement sur le sein de son père, tel, auguste roi des montagnes, je me suis joué sur ton sein, que remplissent des troupes d’Apsaras et qui résonne du bruit des Védas. 1739-1740-1741.

» J’ai toujours, montagne, habité avec plaisir sur tes plateaux ! » Après ce langage, le meurtrier des héros ennemis, Arjouna, de saluer la montagne. 1742.

Le sage Kourouide monta joyeux sur ce char divin, qui éclairait comme un soleil, et fut porté au sein des airs par ce véhicule, admirable chef-d’œuvre, céleste et qui semblait un soleil ! Il fut bientôt hors de la route, où peut atteindre l’œil des mortels, qui suivent le sentier de la vertu. 1743-1744.

Il vit par milliers des chars aux formes merveilleuses : il n’y avait là ni soleil, ni lune ; le feu n’y brillait pas.

Là, sous forme d’étoiles, qui paraissent lumineuses, on voit des saints briller d’une clarté propre, récompense de leurs vertus. 1745-1746.

Le fils de Pândou vit là reluire de leur splendeur même en des places assignées de bien grands corps aux formes enflammées, qui dans l’éloignement ressemblaient à des lampes. Là, étaient des rois saints et des héros accomplis, qui avaient succombé dans la guerre. 1747-1748.

Ils sont allés par troupes de centaines dans le Swarga, que leur pénitence a conquis. Là, sont des milliers de Gandharvas à la splendeur flamboyante comme le soleil. 1749.