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VANA-PARVA.

courage est une vérité ! Tu peux la soutenir, toi, de qui la pesanteur est égale à celle de Mérou. » 1704.

À ces mots, Arjouna aux longs bras, le Kourouide à la grande force, reçut suivant l’étiquette cet astra divin et digne de Kouvéra, 1705.

Ensuite le roi des Dieux à la voix comme le bruit du tambour ou des nuages dit au fils de Pritbâ, infatigable dans ses travaux, en le flattant d’une voix tendre : 1706.

« Guerrier aux longs bras, qui as Kountî pour mère, tu es l’antique Içana, qui, parvenu à l’état d’une perfection suprême, est entré dans la voie des Dieux visibles. 1707.

» Mais tu as la bien grande affaire des Immortels à accomplir, dompteur des ennemis : il faut que tu montes au Swarga. Tiens-toi prêt, héros à la vive lumière. 1708.

» Un char, accompagné de Mâtali, descendra sur la terre à cause de toi : c’est alors que je te donnerai mes astras divins, rejeton de Kourou. » 1709.

Après qu’il eut vu les gardiens du monde rassemblés sur le front de la montagne, Dhanandjaya, le sage fils de Kountî, fut transporté d’admiration. 1710.

Arjouna à la grande splendeur honora de compagnie les gardiens du monde, suivant les rites, avec des prières, de l’eau et des fruits. 1711.

Les Dieux s’en retournèrent comme ils étaient venus, dès qu’ils eurent honoré Dhanandjaya ; mais l’amour avait donné à toutes ces Divinités la vitesse de la pensée.

L’acquisition des armes combla de joie l’éminent Arjouna, qui se regarda dès lors comme ayant rempli son but et accompli ses désirs. 1712-1713.