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LE MAHA-BHARATA.

et de se rendre pur, s’approcha de Viçvéca, et lui dit : « Instruis-moi ! » 1653-1654.

Et celui-ci d’instruire le plus vaillant des Pândouides, comme le Trépas lui-même revêtu d’un corps, dans les mystères de ce trait inéluctable. 1655.

Tel qu’il se tenait auprès de Tryambaka, l’époux d’Oumâ, tel se tint l’astra auprès du fils de Prithâ. Arjouna le reçut alors avec affection. 1656.

La terre s’ébranla soudain avec ses montagnes et les arbres de ses forêts, avec ses mers et ses lieux boisés, avec les formes de ses villes et villages. 1657.

Le bruit des conques, des timbales, et des tambours par milliers salua l’arrivée de ce moment, et des vents orageux s’abattirent sur la terre à diverses fois. 1658.

Ensuite l’astra épouvantable flamboya ; les Dieux et les Dânavas le virent placé, revêtu d’un corps, auprès du fils de Prithâ à la force sans mesure. 1659.

Tryambaka de toucher le vigoureux Phâlgouna, et sur le champ disparut tout ce qu’il avait d’imparfait dans son corps. 1660.

« Va au Swarga ! » dit le Dieu aux trois yeux, lui donnant congé ; et Arjouna, courbant sa tête devant lui, sire, le regarda, ses mains jointes. 1661.

Alors, l’auguste Çiva, le maître des habitants du ciel, Giriça à la grande splendeur, Bhava, l’époux d’Oumâ, rendit au plus excellent des hommes le grand arc Gândîva, meurtrier des Piçâtchas et des fils de Ditt. 1662.

Ces choses faites, Içwara, quittant l’éminente et sainte montagne, aux cavernes, aux plateaux, aux rivages blancs, s’élança, accompagné d’Oumâ et sous les yeux du plus