Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/221

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
203
VANA-PARVA.

L’adorable, au grand corps, sous la forme du montagnard, reçut ces arbres et ces rochers. Le Prithide à la grande fi^rce, qui produisait de la fumée avec ses poings semblables au tonnerre, le frappa sur son visage orgueilleux et d’une forme pareille à celle d’un Kirâta. 1604-1605.

Le bien-heureux, sous la forme du montagnard, harcela le fils de Pândou avec ses poings bien effrayants et semblables aux foudres de Çakra. 1606.

Tandis que le Kirâta et le fils de Pândou combattaient avec les poings, il s’éleva un bruit très-épouvantable de chairs broyées et d’os rompus. 1607.

Ce duel, qui fit se horripiler les poils, où se mêlaient des coups de bras, et qui ressemblait au combat de Vritra et du fils de Vasou, dura une grande heure. 1608.

Ensuite le vigoureux Djishnou de frapper le Kirâta de sa poitrine, et le vigoureux Kirâta de frapper le Pândouide résistant. 1609.

Le broiement de leurs bras et la mutuelle pression de leurs poitrines firent naître, dans leurs membres, un feu accompagné d’une fumée de charbon. 1610.

Mahadéva, ayant fortement serré son rival, membres contre membres, le surmonta par sa puissance et troubla son esprit par la colère. 1611.

Phâlgouna semblait une boule, dans son corps ramassé et fortement contraint, et le Dieu des Dieux le tint, Bharatide, enchaîné dans ses membres. 1612.

Il resta même sans respiration dans l’étreinte du magnanime ; il tomba sans mouvement sur la terre et parut avoir perdu l’esprit. 1613.

Au bout d’une heure, la connaissance lui était revenue.