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VANA-PARVA.

Ses ablutions continuelles avaient rendu les cheveux nattés de ce magnanime à la vigueur infinie semblables au lotus ou à l’éclair. 1542.

Alors tous les rishis de se rendre auprès du Dieu, armé de l’arc Pinâka, désireux de lui apprendre que le fils de Prithâ se maintenait dans sa terrible pénitence. 1543.

Ils s’inclinent devant Mahâdéva et lui racontent cette affaire du Prithide : « Ce fils de Kountî à la grande splendeur est monté sur le dos de l’Himâlaya. 1544.

» Placé dans une pénitence atroce, difficile à traverser, il couvre de fumée tous les points de l’horizon, et personne de nous tous, souverain des Dieux, ne sait ce qu’il désire faire. 1545.

» Il cause notre inquiétude à tous : eh bien ! qu’on l’arrête ! » Dès qu’il eut entendu ces paroles des solitaires méditatifs, l’époux d’Oumâ, le souverain des Bhoutâs, leur tint ce langage : « Vous ne devez concevoir nulle crainte à l’égard de Phâlgouna. 1546-1547.

» Retournez sur vos pas avec joie, promptement, sans paresse : je connais, moi I la pensée, qui est dans son cœur. 1548.

» Ce n’est aucun désir, ni du Swarga, ni de la puissance, ni de la vie. J’accomplirai aujourd’hui même tout ce qu’il désire. » 1549.

À ces mots de Çarva, les rishis aux paroles de vérité et la pensée joyeuse, s’en retournèrent, comme ils étaient venus, dans leurs habitations. 1550.

Quand ces magnanimes ascètes furent partis, le vénérable, qui tient à sa main l’arc Pinâka, Hara, qui efface tous les péchés, revêtit le déguisement d’un chasseur montagnard, semblable à un arbre d’or, et, grand, res-