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SABHA-PARVA.

une demi-lune, Nakoula et le roi Sahadéva montrent la sécurité de l’esprit dans leur attitude et leurs gestes.

» Ces héros, environnés de traits variés et d’une suite nombreuse, sont tous sortis, sire, aiguillonnant leurs chevaux, pour assembla leurs armées. 2465-2466.

» Ils ne pardonneront jamais les vexations, que nous leur avons infligées. Qui d’eux peut oublier les outrages, que Draâupadî eut à subir ? 2467.

» Jouons de nouveau, s’il te plaît, avec les Pândouides à qui s’en ira habiter dans les forêts : nous pourrons de cette manière, souverain des hommes, les mettre sous notre dépendance. 2468.

» Quiconque perdra la partie, soit eux, soit nous-mêmes, entrera dans les grands bois pour y demeurer douze années, vêtu d’une peau d’antilope. 2469.

» Quand le perdant aura vécu douze ans, connu de tous, au milieu des bois, il sera tenu de passer une nouvelle treizième année inconnu avec sa famille. 2470.

» Nous devrons, eux ou nous, accepter cette manière d’habiter. Que le jeu se renouvelle à cette condition ! Que les fils de Pândou jettent les dés et recommencent le jeu.

» C’est là, éminent Bharatide, ce que nous avons de mieux à faire ; car voici Çakouni, qui est expert dans la science des dés et qui en connaît toute l’excellence. 2471-2472.

» Nous aurons jeté déjà de vigoureuses racines dans le royaume, acquis des amis, équipé une forte, nombreuse, innombrable armée, qu’ils auront encore à compléter leur treizième année, si l’obligation est acceptée par eux. Nous les vaincrons » sire ! agrée, fléau des ennemis, agrée cette proportion. » 2473-2474