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VANA-PARVA.

retient ici, dompteur des ennemis, je vois que le moment est venu. J’ai reçu, mon fils, comme une oupanishad, de Krishna-Dwaîpâyana. 1465.

» Sa lumière fait briller tout ce monde à la fois. C’est toi, mon enfant, que ce brahme a choisi avec une grande attention. 1466.

» Défends la faveur des Dieux suivant le temps : applique-toi à cette œuvre, éminent Bharatide, avec une terrible pénitence. 1467.

» Armé de l’arc, revêtu de la cuirasse, portant l’épée, ne cédant la route à qui que ce soit, anachorète fidèle à ton saint vœu, rends-toi, mon fils, dans la région septentrionale. 1468.

» Car tous les traits, Dhanandjaya, sont entre les mains de Çakra ; et les Dieux lui ont jadis confié la force dans l’épouvante, que Vritra leur avait inspirée. 1469.

» Tu obtiendras toutes cea armes rassemblées. Rends-toi vers Indra, et il te donnera ses astras. 1470.

» Vas à l’instant même, consacré, voir le Dieu Pourandara. » — À ces mots, l’auguste Dharmarâdja lui donna à lire la science sacrée. 1471.

Le frère aîné donna congé à son héroïque frère, consacré de cette manière, l’âme, le corps et la voix fermes. Alors désireux de voir Pourandara sur les ordres de son frère, armé de son arc Gândiva et poilant ses deux im* périssables carquois, 1472-1473.

Muni de sa cotte de mailles, revêtu de sa cuirasse, la Manique, défense de ses doigts, liée autour de sa dextre, ayant sacrifié au feu et après qu’il eut fait prononcer les paroles de bon augure aux brahmes, récompensés à prix d’or, le guerrier aux longs bras, poussant de brûlants sou-