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VANA-PARVA.

» Songez, après ce bois, fils de Kountî, pour votre habitation, à un autre bois, qui vous soit assorti, monarque de la terre. 1445.

» En effet, une longue habitation dans un même lieu ne donnera pas de plaisir ; elle produira le trouble de tous les ascètes. 1446.

» C’est d’ailleurs exigé par le soin des gazelles et pour obvier à la destruction des plantes annuelles et grimpantes. Ensuite ne donnes-tu pas la nourriture à un grand nombre de brahmes, qui sont parvenus à la rive ultérieure des Védas et des Védângas ? » 1447.

Quand l’auguste révérend eut parlé ainsi à l’homme pur et favorable, l’Yogui, qui savait la vraie nature du monde, le sage Vyâsa, fils de Satyavati, communiqua la science suprême à Youddhishthira, fit ses adieux au fils de Kountî et disparut au même instant. 1448-1449.

L’intelligent et vertueux Youddhishthira conserva dans son âme et sans cesse, à chaque instant, il lisait, partout où il allait, cette partie de la science sacrée. 1450.

Réjoui par ce langage de Vyâsa, il se rendit de la forêt Dwattavana sur la rive de la Sarasvatt dans le bois appelé Kâmyaka. 1451.

Des brahmes adonnés à la pénitence, habiles dans les sciences immortelles, et même des rishis, grand roi, suivirent cet Indra des rois. 1452.

Revenus au Kâmyaka, les magnanimes princes de Bharata y demeurèrent, accompagnés de leurs ministres avec leurs domestiques. 1453.

Ces intelligents héros, adonnés au Véda de l’arc, habitèrent là un certain temps, sire, écoutant la science suprême. 1454.