enseigné la tradition, la défense de la terre, que nos ayeux ont faite, suivant la règle. 1335.
» Ce n’est pas, sire, par la pénitence, que le kshatrya obtient les mondes ; c’est par un combat livré, ou par une autre victoire ! 1336.
« Assurément, la lumière va quitter le soleil et la splendeur abandonner la lune ! » Ainsi a décidé le monde, en voyant le trouble de ta grandeur. 1337.
» Les sociétés, réunies, sire, ou séparées, engagent des conversations, qui roulent sur les louanges de ton excellence et le blâme de ton ennemi Douryadhana.
» Les brahmes, de concert avec les enfants de Kourou, se plaisent ici à raconter cette chose infiniment supérieure, l’attachement de ta majesté pour la vérité. 1338-1339.
» Ils disent que ni l’erreur, ni l’infortune, ni la cupidité ou même la crainte, ni l’amour ou la raieon de l’initérêt ne t’ont jamais arraché un mensonge ; 1340.
» Que le roi Douryodhana commet une faute en possédant la terre ; mais que, son usurpation faite, il repousse tout par des sacrifices aux riches honoraires. 1341.
» Il a donné aux brahmes des vaches et des villages par milliers ; il se lave de toutes ses souillures comme la lune, sire, se dégage de l’obscurité. 1342.
» C’est toi, que louent ordinairement, Youddhishthira, fils de Kourou, tous les habitants de la ville et des campagnes, les enfants réunis aux vieillards. 1343.
» En vérité, ta puissance, ta femme, ton royaume sont dans les mains du voleur Douryodhana ce qu’est du lait dans une outre en peau de chien ou le Véda aux mains d’un çoûdra ! 1344.