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VANA-PARVA.

maître, jeté par içvara au sein des plaisirs et des peines, ira donc au paradis ou dans l’enfer. 1144.

» Tous les êtres se meuvent ainsi, Bharatide, sous la puissance du créateur, comme les pointes des herbes sont le jouet d’un vent orageux. 1145 . » Les enchaînant à des œuvres, soit bonnes, soit mauvaises, Içvara marche dans les êtres, qu’il pénètre » et oq ne le voit pas. 1146.

» Le corps, nommé le kshétra, ouvrage du créateur, est seulement la cause, par laquelle ce maître nous pousse à telle action, dont l’objet est une récompense pure ou impure. 1147.

» Vois quelle puissance d’illusion sait pioduire Içvara, qui détruit les êtres par les êtres, les fascinant par l’illusion même. 1148.

« Tels que la fougue du vent, ils roulent d’une manière différente, qu’ils ne sont vus par les anachorètes, de qui l’œil embrasse la vérité. 1149.

» Autres les hommes pensent telles et telles choses, autres le créateur les fait et les détruit. 1150.

» De même que l’on fend le bois avec le bois, la pierre avec la pierre, le fer avec le fer, objets sans âme et sans mouvement, 1151.

» Ainsi fait le grand aïeul des êtres, Youddhishthira. L’adorable Dieu Swayambhou, se cachant sous le masque d’une personne étrangère, détruit les êtres par les êtres.

» Unissant et divisant, l’auguste maître, qui a produit l’opération du désir, se joue avec les êtres comme avec des jouets d’enfants. 1152-1153.

» Le créateur n’agit pas en père et en mère à l’égard de ses créatures ; il les traite comme avec colère, et