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VANA-PARVA.

ai-je ouï dire à nos maîtres, et cependant, à mon avis, il ne te garde pas. 1124.

» Ta pensée, tigre des hommes, sait toujours sans partage l’éternel devoir, comme l’ombre même suit le corps de l’homme. 1125.

» Tu n’as point méprisé tes égaux, tes inférieurs, à plus forte raison, tes supérieurs, et, devenu maître entièrement de la terre, ton orgueil ne s’est pas augmenté. 1120.

» Tu honores sans cesse, fils de Prithâ, les brahmes, les Mânes et les Dieux d’hommages, d’offrandes et de sacrifices. 1127.

» Les brahmes sont toujours rassasiés de toutes les choses, qu’ils désirent ; les maîtres de maison, ceux, qui aspirent à l’émancipation finale et les Yatis mangent sur des plats d’or en des festins, où je suis leur domestique ; tu donnes des vases de fer aux hermites des forêts. 1128-1129.

» Il n’existe rien dans ta maison, qui ne soit pour donner aux brahmes ; tout dans ta maison est destiné en offrandes aux Viçvadévas pour ta félicité. 1130.

» Tout cela donné pour l’heureux cours des jours lunaires, tu vis avec le reste, sire. Tu célèbres des sacrifices et des immolations d’animaux, suivant les occasions et pour obtenir un objet désiré. 1131.

» Dans cette forêt solitaire, hantée des voleurs, ont lieu sans cesse et les pâkayajnas et les actes des sacrifices. 1132.

» Car ton devoir ne languit pas depuis que tu as laissé ton royaume pour habiter ces bois ; et les açva-médhas, les râdjasoûyas, le poundarîka, l’immolation d’une vache, tu satisfais à ces grands sacrifices, accompagnés de riches honoraires. Ta pensée, offusquée dans cette défaite inégale