fils de Prithâ s’assirent, et, livrés au chagrin et à la don* leur, ils se mirent à raconter des histoires. 988-989.
Alors Krishna aimée, admirable, instruite, fidèle à son époux, tint ce langage à Dharmarâdja : 990.
« Assurément, il n’existe en nous rien de coupable à l’égard de ce méchant, stupide et cruel fils de Dhritarâshtra, qui ait pu le forcer à te revêtir d’une peau d’antilope, sire, et à t’envoyer exilé dans les forêts avec moi, sans qu’il n’en éprouve du regret, malgré son ignorance et sa folie. 991-992.
» Il a sans doute un cœur de fer, cet homme aux actions criminelles, pour qu’il t’ait adressé, à toi, dévoué au devoir et l’aîné de la famille ces paroles outrageantes. 993.
» Il se réjouit, cet homme vicieux à l’âme criminelle, avec la foule de ses amis, quand il a porté une douleur telle à ce prince accoutumé au plaisir et qui n’a point mérite la douleur ! 994.
» Et l’on a pas vu couler le sang de ces quatre scélérats, alors que tu es sorti, revêtu d’une peau d’antilope, fils de Bharata, pour habiter la forêt ! 995.
» On n’a pas vu le sang de Douryodhana, sire, de Kama, du pervers Çakouni et du cruel Douççâsana, le plus méchant des frères ! 996.
» Et tous les autres Kourouides, ô le plus grand des enfants de Kourou, n’ont pas répandu l’eau des yeux, enveloppés dans la douleur ! 997.
» J’ai vu cette couche, qui jadis fut la tienne, et je te plains, seigneur, accoutumé au plaisir et qui n’as point mérité la douleur. 998.
» J’ai vu au milieu du palais ce trône d’ivoire, orné de