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LE MAHA-BHARATA.

les prescriptions du créateur et font sans dévier les œuvres propres à leur nature : ne sont-ils pas maîtres de leur force, roi des hommes, et commettent-ils ainsi l’injustice ?

» Ta renommée et ta splendeur enflammée comme celle du soleil lumineux ont surpassé tous les êtres, fils de Prithâ, autant par une conduite propre et la pudeur que par le devoir et la vérité. 960-961.

» Quand tu auras accompli avec peine, suivant ta promesse, cette habitation dans les bois, prince à la haute dignité, tu devras aux enfants de Kourou, grâce à ton énergie, une gloire éclatante. » 962.

Après que le grand saint eut prononcé au milieu des pénitents ces paroles, il prit congé de Dhaâumya, accompagné de ses amis, fit ses adieux à tous les fils de Pândou et s’en alla dans la région septentrionale. 963.

Tandis que les magnanimes Pândouides habitaient à Dwattavana, ces grands bois devinrent tous remplis de brahmes. 964.

Le lac du Dwattavana était pur, et la récitation continuelle des Védas, faite à Tenvi les uns des autres, le rendait tout semblable au monde de Brahma. 965.

Ce n’était partout qu’un bruit ravissant d’Yadjour, de Rig et de Sâma, dits et récités. 966.

Le bruit de la corde à l’arc des sages Pândouides, mêlé au bruit de la récitation des Védas, ajoutait une nouvelle splendeur à la caste des kshatryas, la création de Brahma.

Il arriva alors que Vaka, fils de Dalmi, dit ces mots à Youddhishthira-Dharmarâdja, fils de Kountî, un soir, qu’il était assis au milieu des rishis, qui l’environnaient : 967-968.

« Voici, fils de Prithâ, le plus vertueux des enfants de