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VANA-PARVA.

marchant avec un arc, fils de Prithâ, sur un plateau du mont Rishyamoukha. 968.

» Semblable au Dieu, qui regarde avec mille yeux, le conducteur de la mort et le meurtrier de Namoutchi, ce magnanime Daçarathide sans péché se fit un devoir de mettre son habitation dans les bois, pour suivre l’ordre, que lui avait donné son père. 964.

» Ce prince aux longs bras, à la haute dignité, de qui la puissance égalait celle de Çakra et qui était invincible dans les combats, renonça aux jouissances de la vie, et s’achemina vers les forêts. Ne fut-il pas maître de sa force et commit-il ainsi l’injustice ? 965.

» Les rois Nâbhâga, Bhagîrata et les autres, ayant vaincu cette terre jusqu’aux mers, ses limites, ont conquis les mondes par la vérité : ne furent-ils pas maîtres de la force et commirent-ils ainsi l’injustice ? 966.

» Alarka, dit-on, le roi de Kâçi et des Karoûshains, dévoué à la vérité, abandonna, chef des hommes, ses royaumes et ses richesses. Ne fut-il pas maître de sa force et commit-il ainsi l’injustice ? 967.

» Le Créateur a disposé ainsi de Vidhirya, suivant les Pourânas : les sept vertueux rishis lui rendent hommage et resplendissent dans les cieux. Ne fut-il pas maître de la force, roi des hommes, et commit-il ainsi l’injustice ? 958.

» Vois ces éléphants à la grande force, aux longues défenses, qui égalent par la taille les cîmes de montagnes ; ils se tiennent soumis à l’ordre du créateur : ne sont-ils pas maîtres de leur force, sire, et commettent-ils ainsi l’injustice ? 969.

» Vois tous les êtres ! Ils se tiennent exactement dans