dire, à la vérité, adresse à tous ses frères ce langage :
« Il nous faut habiter douze années dans un bois solitaire : cherchez dans la grande forêt un lieu bien peuplé d’oiseaux et de gazelles, 919-920.
» Doué richement de fleurs et de fruits, délicieux, fortuné, couvert d’un peuple saint : c’est là que nous passerons doucement ces douze années. » 921.
À ces mots, Dhanandjaya répondit à Dharmarâdja, comme Vrihaspati à l’intelligent gourou des hommes, qu’il a commencé par honorer : 922.
« Ta majesté peut consulter de vieux maharshis : il n’est rien dans le monde humain, que ta majesté ne connaisse. » En eflet, tu sers continuellement des brahmes, éminent Bharatide, Dwaîpâyana et les autres, et Nârada aux grandes pénitences, 923-924.
» Qui, domptant ses passions, va continuellement aux portes de tous les mondes et dirige sa course du monde des Dieux au monde de Brahma, des Gandharvas et des Apsaras mêmes. 925.
» Tu sais l’autorité et tu connais la puissance de tous les brahmes, prince : il n’y a pas de doute. 926.
» Tu connais ce qui est pour le mieux, sire, et même sa cause : nous mettrons notre habitation là, grand roi, où tu le désireras. 927.
» Il est un lac, nommé le Dwaîtavana, où stagnent des eaux pures ; il est riche en fleurs et en fruits, charmant, habité par une foule de brahmes. 928.
» C’est là qu’il nous faut demeurer ces douze années. Telle est, sire, mon opinion, si tu l’approuves. Quelle autre chose pense ta majesté ? » 929.
« Ce que tu dis, fils de Prithâ, est aussi ce que je pense,