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LE MAHA-BHARATA.

flèche accompagnée de bruit pour sa mort : ensuite, ce bruit expira ! 853.

» Mais ils furent tués tous ces Dânavas, auxquels ces traits sonores, enflammés et semblables au soleil, en portèrent le bruit. 854.

» Quand il eut cessé, un nouveau bruit naquit d’un autre côté, grand roi, que j’attaquai avec mes flèches. 856.

» Malgré qu’ils fissent ainsi résonner en haut et de travers les dix points de l’espace, tous les Asouras, Bharatide, succombèrent sous mon bras. 856.

» De retour à Prâgdjyotisha, je revis de nouveau Saâubha au mouvement spontané, qui frappa, héros, mes yeux de vertige. 857.

» Ce fut alors qu’un Danava de forme épouvantable, Lokântakarana, me couvrit lestement d’une immense averse de rochers. 858.

» Frappé mainte et mainte fois de ces montagnes, je restai enseveli, Indra des rois, sous des montagnes, comme une fourmilière. 859.

» Je fus couvert de ces roches avec mes chevaux, avec mon cocher, sire, et caché entièrement sous la masse de ces montagnes, je cessai d’être visible aux yeux. 860.

» Les héros Vrishnides, mes guerriers, de s’enfuir tous rapidement à tous les points du ciel, talonnés par la crainte. 861.

» Quand ils eurent cessé de me voir, monarque des hommes, ils remplirent tout, atmosphère, ciel et terre, de plaintifs hélas ! 862.

» Mes amis, l’âme dans le trouble, remplis de douleur et de chagrin éclatèrent, sire, en pleurs ou en cris. 863.

» Ce fut la joie de mes ennemis, le désespoir de ceux.