non. Et, ces mots, bien désagréables pour Dwârakâ et mon bisaïeul, à peine entendus, héros, je blâmai dans mon âme Sâtyaki, Baladéva même et l’héroîque Pradyoumna.
« Est-ce que Baladéva aux longs bras, le meurtrier des ennemis, ne vit plus, me dis-je, lui, qui veille à la conservation de cette ville et qui marche à[la ruine de Saâiibba. 833-834.
» En est-il ainsi de Sâtyaki, du Roukminide, du vaillant Tcharoudéshna, de Çâmba et des autres ! » Et mon âme en ressentit la plus grande peine. 835.
» Car tant qu’ils vivront, tigre des hommes, il est tout-à-fait impossible au Dieu même, qui porte le tonnerre, de tuer le fils de Çoûra. 836.
» Si le fils de Çoûra périssait en vérité, tous en vérité périraient, Baladéva à leur tête : telle est mon opinion bien arrêtée. 838.
» Roulant mainte et mainte fois cette perte de tous dans mon esprit, je combattis de nouveau Çâlva, grand roi, le trouble dans le cœur. 839.
» Je vis alors, puissant héros, le fils de Çoûra, qui tombait de Saâubha, et je fus le jouet d’une hallucination. 840.
» Car il me sembla voir mon père sous la forme d’Yayâti, qui descendait du ciel sur la face de la terre, ayant épuisé la récompense due à ses mérites. 841.
» Il m’apparut tomber comme une étoile filante[1], son diadème souillé, vieilli, ses cheveux épars, ses vêtements détachés. 842.
» À cette vue Çârnga, le meilleur des arcs, échappe à
- ↑ Kshinapoimya grahas.