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VANA-PARVA.

» Moi, alors, j’envoyai avec un arc divin et d’une manière céleste plusieurs myriades de traits charmés, fils de Kountî. 801.

» Mon armée ne trouvait point là de terre, puissant Bharatide, car cette Saâubha était suspendue en Tair, pour ainsi dire, dans le périmètre d’un kroça. 802.

» Les spectateurs, placés comme dans l’enceinte d’un théâtre, m’excitaient avec de grands cris de guerre et avec le bruit des paumes battues par les paumes des mains. 803.

» Envoyées par mes doigts, les flèches aux jolis angles extérieurs des yeux entraient, comme des sauterelles, dans les membres des Dânavas. 804.

» Ensuite éclata et grandit au milieu de Saâubha un bruit confus d’hommes, frappés de ces traits aigus et tombant dans la grande mer. 806.

» Les bras coupés des épaules et n’offrant plus aux regards que les formes d’un buste, les Dânavas étaient précipités, en poussant des cris épouvantables. 806.

» Tombés, ils servaient de pâture aux habitants de l’onde marine. Je remplis alors de mon souffle Pântchadjanya, née dans les eaux et semblable à l’argent, aux fibres du lotus, à la lune, au lait et au jasmin grandiflore. À la vue de ses guerriers abattus, Çâlva, le roi de Saâubha, me livra un grand combat par la magie. Aussitôt de pleuvoir continuellement sur moi dards, socs de charrue, tridents, lances de fer, traits barbelés, haches, massues, épées, lacets, rishtas, kanapas, bhousoundîs et pattiças. 807-808-809-810.

» Je reçus l’averse et la neutralisai bien vite avec la magie. Elle détruite, il me combattit avec des cîmes de montagnes. 811.