Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
VANA-PARVA.

nent Bharatide, qui ne lui coûta pas une grande peine, fut regardé comme une merveille. 760.

» Mais, le roi de Saâubha, ne pouvant supporter que Pradyoumna eut pris la droite, blessa d’une main agile son cocher avec trois flèches. 761.

» Cependant le fils de Dârouka, sans penser à sa légèrté de main, continua, guerrier aux longs bras, à courir même sur la gauche. 762.

» Le roi de Saâubha alors de lancer, héros, sur le Roukminide, mon fils, des traits nouveaux de multiple sorte. 763.

» Déployant la prestesse de sa main, le meurtrier des héros ennemis, Pradyoumna, en souriant, les trancha avec des flèches acérées avant qu’ils n’arrivâssent à leur but. 764.

» Quand il vit ses dards mutilés par ceux de son rival, le roi de Saâubha eut recours à une effroyable magie Asourique et lança de nouveaux traits. 765.

» À peine eut-il vu employer le puissant astra des Daîtyas, mon fils envoya d’autres flèches pour les trancher par le milieu avec l’astra brahmique. 766.

» Paralysant la vertu ennemie, ces dards, qui buvaient le sang, blessèrent Çâlva à la tête, à la poitrine, au visage ; il perdit le sentiment et tomba. 767.

» Ce vil prince abattu, accablé sous les flèches, le Roukminide encocha un nouveau trait, destructeur des ennemis, honoré en foule par tous les Dâçârhains et semblable à la flamme, au feu, au serpent. Aussitôt qu’ils virent la flèche mise à la corde, toute l’atmosphère fol remplie de tristes hélas. 768-769.

» Alors, tous les chœurs des Dieux avec Indra, avec le