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VANA-PARVA.

» Au commencent d’un youga, c’est du lotus de ton nombril que naît Brahma, le père des choses immobiles et mobiles, auquel appartient ce monde entier. 497.

» Deux horribles Dânavas, Madhou et Kaltabha, s’élevèrent pour le tuer ; mais, à la vue de leur abominable crime, Çambhou, sa lance au poing, et Trilotchana jaillirent du front de Hari courroucé. C’est ainsi que de ton corps naquirent ces deux souverains des Dieux. 498-499.

« Ce sont là ses deux trompes, m’a dit Nârada, pour exécuter ses volontés. » Tu fus jadis Nârâyana par des sacrifices aux riches honoraires. 500.

» Tu as offert dans le bois du Tchaîtraratha un grand sacrifice. Ni ceux, qui ont vécu avant, ni ceux, qui vivront après nous, Krishna, n’ont accompli et n’accompliront des œuvres ainsi faites. 501.

» Et ces actions, Dieu aux yeux de nymphéas, tu les as exécutées, n’étant qu’un enfant, déjà doué d’une grande force, avec le secours de Baladéva. 502.

» Tu habitais avec les brahmes dans le palds du Kaîlâsa. » Après ces mots à Krishna, le fils de Pândou garda le silence et Djanârdana de tenir lui-même ce langage an magnanime fils de Prithâ : « Ce qui est à moi est à toi, et les miens sont aussi les tiens. 503-504.

» Tout homme, qui te haît, me hait. Quiconque me suit, te suit. En effet, héros difficile à vaincre, tu es Hari et moi Nârâyana. 505.

» C’est à propos que les deux rishis, Nara et Nârâyana, sont venus dans ce monde : tu n’es pas autre que moi et je ne suis pas autre que toi. 506.

» La distinction, éminent Bharatide, est impossible entre deux nacelles. » À ces paroles dites par le magna-