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LE MAHA-BHARATA.

» Une fois tués dans la bataille, eux et leurs suivants, une fois soumis tous les monarques, leurs alliés, hâtons-nous tous de sacrer Youddhishthira-Dharmarâdja. L’homme, qui use de tricherie, mérite la mort : c’est la loi éternelle ! » 466-467.

Arjouna de calmer Djanârdana, irrité de la défaite des Pândouides et qui voulait comme incendier les créatures.

Phâlgoûna, voyant sa colère, se mit à raconter dans ses précédentes naissances la gloire pure de ce magnanime, l’homme sans mesure, véridique, à la splendeur infinie, le maître des Pradjâpatis, le sage Vishnou, le seigneur du monde : 468-460-470.

» Jadis, il y a dix mille années, Krishna, tu errais sur le mont Gândhamâdana sous le nom du solitaire Sayangriha, 471.

» Jadis, il y a dix centaines d’années par-dessus dix mille ans, tu habitais, Krishna, sur le bord des piscines, faisant de l’eau ta nourriture. 472.

» Tu es resté cent années sur un seul pied, meurtrier de Madhou, tes bras levés en haut, n’ayant que l’air pour aliment. 473.

» Dépouillé de ton vêtement supérieur, Krishna, maigre, les veines destinées au-dehors, tu assistas au sacrifice de douze ans, sur le bord de la Sarasvatî. 474.

» Venu sur la rive du tîrtha Prabhâsa, hanté des hommes vertueux, Krishna, tu y restas ferme sur un seul pied un millier d’années divines, plein d’une grande splendeur, inébranlable en ton vœu, pour obtenir la durée du monde. C’est Vyâsa même, qui me l’a dit. Tu es habile, Kéçava ; tu es le commencement et la fin dé tous les êtres. 476-476.

» Tu es le trésor des pénitences, tu es le sacrifice éter-