Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
48
LE MAHA-BHARATA.

Il suivit le parti des Pândouides ; et, toujours aimé par eux, il resta jusqu’à la fin ce qu’il s’était montré d’abord.

Ensuite Hidimbâ tint ce langage aux Pândouides ; « Le temps de ma cohabitation avec Bhîma est expiré. » Et, la condition se trouvant accomplie, elle obtint de se retirer.

« Au temps des alarmes, j’accourrai, leur dit Ghatautkatcha, à la rescousse de mes pères ! » Et, leur ayant fait ses adieux, le meilleur des Rakshasas dirigea ses pas vers la plage septentrionale. 6080-6081-6082.

Évité par le magnanime Maghavat à cause de sa force, il se présenta comme un digne adversaire à Kama d’une vigueur incomparable. 6083.

Vaîçampâyana reprit ainsi le fil de sa narration :

Les cinq héros s’en allèrent par ce bois dans un autre bois, immolant de nombreuses bandes d’animaux, et, sortis de là, ils s’avancèrent d’un pied hâté 6084.

À travers le pays des Matsyas, des Trigarttains, des Pântchâlains et des Kîtchakas, contemplant sur leur chemin des forêts charmantes et des lacs aux ondes fraîches. 6085.

Les cheveux rattachés en djatâ, revêtus d’un habit d’écorce ou d’une peau d’antilope noire, en hommes, qui ont dompté leur âme, tous ces magnanimes portaient avec Kountî l’extérieur des ascètes. 6086.

Tantôt, accélérant la marche, ces héros de porter leur mère ; tantôt, cheminant en liberté, ils s’avançaient de nouveau avec plus de vigueur. Eux, qui avaient lu entièrement la sainte Écriture, le Véda et les Védângas, étudié le Traité de la politique, ces princes savants en toute chose aperçurent leur pieux aïeul, qui vint s’offrir devant leurs yeux. 6087.